Le Golf International de Roissy inauguré en Septembre

Immense lueur d’espoir dans le ciel du golf au milieu de cette crise sanitaire : un golf va ouvrir prochainement en France. Ce projet ambitieux, maîtrisé, environnemental, sportif et économique devrait faire de Roissy un des premiers golfs publics d’Europe.

 

 

Golf Planète a le plaisir de présenter ce projet initié par le maire de Roissy, André Toulouse, et qui s’étend sur 90 hectares. La pression foncière sur ce secteur est très important compte tenu de la présence de l’aéroport Charles de Gaulle. Le maire, André Toulouse, comprenant les enjeux futurs de sa commune et voulant assurer le bien-être de ses concitoyens, a pris une décision visionnaire pour préserver un site surprenant pour les visiteurs qui ne connaissent pas Roissy-en-France : La Vallée Verte.

En 2008, un concours avait été lancé par la commune de Roissy-en-France, qui souhaitait implanter un golf sur les derniers 90 hectares d’espaces verts encore disponibles. Michel Niedbala, a remporté l’appel d’offres devant 13 concurrents après avoir regroupé autour de lui une équipe pluridisciplinaire de grande qualité.

« Pour ce concours, j’ai constitué une équipe complète et performante pour m’assurer d’une réponse efficiente et complète au dit concours, et ensuite, remplir la mission de maîtrise d’œuvre du projet » explique Michel Niedbala.

L’équipe est constituée de : Michel Niedbala – architecte du golf et mandataire du groupement, M. Hervé Cochard (ingénieur-agronome), Frédéric Depalle (ingénieur arrosage), le bureau d’études VRD-paysage Endroits en Vert, ainsi que l’architecte bâtiments Gilles Leverrier, assisté par le bureau d’études CET-Ingénierie et Agence 2A (architecte intérieur). La symbiose a été immédiate entre les partenaires qui ont œuvré pour aboutir à un projet qui se devait de proposer une approche et un résultat en avance sur son temps.

L’ouverture du golf est prévue en septembre si la crise ne se prolonge pas trop. PGA France et Ugolf, filiale du Groupe Duval, assureront la gestion du golf. Jean Van de Velde y ouvrira son Académie et portera de grands projets sportifs dont un tournoi international.

 

Un projet qui s’intègre dans la nature

Selon Michel Niedbala, « L’architecture de golf est l’art d’aimer la nature. L’idée créatrice d’un parcours de golf est ce qui fait interpénétrer la nature, sa vitalité, ainsi que le monde complexe, humain et social ».

Pour lui, la création d’un golf se caractérise par « une action sur ses paysages » et « une action avec ses paysages ».

L’enjeu est d’importance et induit pour cela une approche différente de la notion de projet. L’engagement de l’architecte est de « faire avec la nature » et d’échapper à une vision stérile et inerte de la nature. Il a engagé un véritable dialogue avec le site : c’est-à-dire ce qui compose le paysage, ses lignes de force, ses formes existantes, sa vie propre, ses propriétés comme les pentes, les dimensions de son ou de ses espaces, ses volumes, l’énergie qui s’y dégage, la qualité de la lumière, des ombres, des activités humaines, ainsi que tout ce qui l’affecte en bien ou en mal. Autrement dit, il faut « collaborer » avec l’existant.

« La scénographie du paysage qu’est le golf ne se limite pas visuellement à ce qui vous entoure directement, par rapport à l’emprise et à l’envergure d’un parcours de golf : ce serait une erreur… » reprend M. Niedbala. Pour ce faire, il a inclu dans son projet le grand paysage ou l’arrière-plan qui sont d’une grande importance. Cette importance n’est pas perçue immédiatement ; il est nécessaire de déplacer volontairement le regard vers ces arrière-plans qui ne captent pas notre attention immédiatement.

L’environnement est la pierre angulaire du projet. Les directions prises se sont portées vers :

• les ressources et les besoins en eau ;

• l’utilisation de graminées peu gourmandes en eau et plus résistantes à la sécheresse et aux maladies ;

• la plantation de plus de 1600 arbres et de 3500 arbustes ;

• la préservation des zones boisées classées ;

• la préservation des zones archéologiques sensibles sur 20 hectares ;

• la réimplantation d’espèces menacées, le papillon l’Azurée des Palus, les chauve-souris, le lézard des murailles, … ;

• la re-naturalisation du ru de Vaudherland ;

• la récupération des eaux de ruissellement des bâtiments et des parkings ainsi que leur traitement ;

• la création de 8 km de cheminements publics au sein de la Vallée Verte et du golf, en préservant la sécurité et la tranquillité des uns et des autres ;

• la préservation de tous risques d’infiltrations de tous produits des deux nappes phréatiques par l’étanchement des greens.

 

Les ressources en eau  pour l’arrosage

Des réserves d’eau sous forme de bassins, d’une capacité de 90 000 m3 ont été créées. Ces bassins permettent de récupérer les eaux polluées en provenance du ru de Vaudherland qui draine en amont la ville de Roissy et une partie de la plateforme aéroportuaire. Ces eaux sont stockées dans les dits bassins, et ensuite sont traitées dans un complexe de bassins spécifiques par phyto-épuration (plantes aquatiques). Ces eaux ensuite se déversent dans le bassin réservoir de pompage pour l’arrosage, mais au préalable, elles sont oxygénées par une re-circulation des dites eaux à travers un torrent de 600 mètres de longueur agrémenté de cascades. La différence visuelle des eaux est édifiante. Un accès est prévu pour y amener des scolaires et leur faire découvrir ce système et les plantes qui y participent.

Au cœur du golf, entre les trous # 12 – 13 – 14 – 15, a été aménagé et paysagé un étang nommé : l’Étang de la Plante au Duc, qui va accueillir promeneurs et pique-niqueurs à distance respectable du golf, cependant sans perdre de vue le jeu qui va s’y dérouler.

 

L’installation d’arrosage

Toute l’installation d’arrosage est en double rangée, avec des appareils de type Toro Infinity avec décodeurs intégrés. Les fairways et les départs sont en double rangée, et les greens sont en double rangée back to back. Sur les greens, on a une rangée d’arroseurs sur les greens et une rangée d’arroseurs sur les tours de green, dos à dos.

Les arroseurs sont indépendants les  uns des autres,  et peuvent être gérés par un système de gestion centralisée Toro Lynx, un système mixte à satellite et à décodeurs. Quatre satellites sur le terrain communiquent avec l’unité centrale et enregistrent les données qu’elle contient. Ainsi, si l’unité centrale tombe en panne, les satellites continuent à fonctionner. Ce système très performant  a l’avantage de combiner la souplesse des décodeurs avec la sécurité des satellites.

À cela vient s’ajouter une station météo qui permet d’ajuster le cycle d’arrosage en fonction de l’ETP et 85 sondes d’humidité implantées sur le terrain sont reliées par radio avec le logiciel.

L’ensemble de cette installation a été pensé pour utiliser le moins d’eau possible.