Des canons pour irriguer les carrières de sable du Parc Équestre Fédéral

 

Mecque du cheval, conçu par les clubs pour les clubs, le Parc Équestre Fédéral est le siège social et administratif de la Fédération Française d’Équitation (FFE).

Qu’est-ce que le Parc Équestre Fédéral ?

 

Sur une surface de 300 hectares, au cœur de la Sologne, le Parc Équestre Fédéral compte 520 boxes, 25 hectares de pistes sportives, 25 hectares de cross, 20 hectares de parkings, plus de 5 000 m2 de locaux administratifs, deux hôtels, 3 restau­rants, 15 salles de réunion… C'est le site équestre national qui connaît le plus fort taux de fréquentation par le nombre de chevaux et de poneys accueillis chaque année.

Outre d’accueillir les bureaux permanents de la FFE, les clubs adhérents y organisent leurs propres stages pendant les vacances scolaires. Ils viennent avec leurs cavaliers, leur cavalerie et leurs enseignants.

Par ailleurs, des concours et évènements sportifs y sont organisés toute l'année, dont trois grands évènements sportifs : le Generali Open de France, le Festival complet et le Grand Tournoi. Le parc organise 70 à 80 journées de concours par an. Chaque été pendant un mois et demi, lors du Generali Open de France, championnat de France regroupant plus de 15 000 cavaliers et 25 000 visiteurs par jour, le site affiche complet.

Le parc a également diversifié ses activités afin d’être rentable. Depuis quatre ans, le Game Fair, le plus grand salon français de la chasse et de la nature, a lieu sur le Parc Équestre Fédéral. Les infrastructures hôtelières permettent également d’organiser des séminaires d’en­treprises.

Le Parc Équestre Fédéral, c’est pas moins de 70 journées de manifestation, 120 journées de stage, 60 journées de formation et 100 journées de réunion.

 

 

Des canons pour arroser les carrières de sable

 

Je me rends sur le site par une très belle matinée du mois d’octobre, accompagné de Denis Lemarié, responsable des ventes chez Rain Bird. M. Pierre-Adrien Boucan, le directeur du site, nous accueille dans les locaux de la fédération. Nous montons ensuite tous les trois dans son 4 x 4 pour faire le tour du site.

Le site compte 27 terrains au total, qui peuvent accueillir les trois disciplines olympiques : CCE, dressage, jumping, ainsi que 8 disciplines de haut niveau (CSO, attelage, voltige…). Sur ses 27 terrains, 15 carrières de sables doivent être irriguées.

Très vite sur la gauche, nous apercevons une grande carrière de sable et des tribunes. M. Boucan nous explique : « Nous sommes au cœur névralgique du parc, le terrain d’honneur et juste à côté, le terrain n° 1 ».

Mais ce qui nous intéresse est la grande carrière de sable qui se trouve un peu plus loin. Il s’agit d’un nouveau terrain créé de toute pièce, le plus grand du site (145 m x 200 m). Le terrain a subi un traitement de forme : lice avec des planches de chaque côté, sur laquelle a été déposé 15 cm de sable de Fontainebleau. Le micro-sable de Fontainebleau est un sable à granulométrie très fine (< 350 µm), extra-siliceux et de grain rond à sub-anguleux. Très fin, claire et d’une grande pureté, il est utilisé sur toutes les carrières du site.

Le terrain est arrosé car pour ne pas abîmer les membres des chevaux, il doit être saturé en eau, à la fois ferme et souple. Ainsi, nous apercevons tout autour du terrain, 16 canons ultra modernes Rain Bird XLR24, placés à 2 mètres de hauteur. M. Boucan remarque : « On essaie de limiter les lanceurs car cela demande un gros entretien ». Et M. Lemarié ajoute « La hauteur n’est pas idéale car il y a une déperdition d’eau avec le vent, mais nous les avons positionnés très haut à cause du public. Pendant les concours, des enfants sont présents et pourraient abîmer les arroseurs ».

Les arroseurs fonctionnent séparément, un à un, car pour fonctionner, ils exigent un débit important. M. Boucan explique « J’arrose seulement en période de concours, trois ou quatre fois pas nuit, une dizaine de minutes par voie ; c’est du saupou­drage. Sur les 20 voies, à 60 m3/h, on voit ce qu’on a consommé. Evidemment, j’arrête l’arro­sage quand il pleut ».

Le système vient d’être purgé et mis en hivernage. Selon M. Boucan : « L’hi­ver, le gel abîme toutes les canalisations, c’est pour cela que l’on met le systè­me hors gel. J’ouvre le système en avril, et je l’arrête en octobre ».

Nous nous dirigeons ensuite vers le forage et le local où se trouve le programmateur à déco­deur Rain Bird ESP-LXD. Grâce à ce programmateur, M. Boucan irrigue la grande carrière, et une plus petite carrière, située juste à côté. Il ajoute « Je me déplace à chaque forage pendant ma pause déjeuner pour programmer l’arrosage ». En effet, il n’a pas installé la gestion centralisée sur le site. Or, le site compte actuellement deux programmateurs Rain Bird et deux programmateurs Irritrol. Installer la gestion centralisée permettrait à M. Boucan de gagner du temps car il pourrait programmer l’arrosage depuis son téléphone portable ou son ordinateur. M. Lemarié lui propose une solution intermédiaire, qui résoudrait le problème au moins pour les deux programmateurs Rain Bird : « Vous pouvez ajouter une cartouche de communication à l’intérieur de chaque programmateur, dans ce petit boîtier, et les programmer à distance, avec votre mobile». La solution semble intéresser M. Boucan.

 

 

A quelques mètres du local technique, se trouve le forage, creusé à 60 mètres de profondeur dans la nappe de la Beauce, qui permet d’alimenter les canons en eau.

 

L’eau est claire et n’a pas besoin d’être filtrée. M. Boucan y applique seulement quelques traite­ments chimiques. Le site compte au total cinq forages qui alimen­tent 15 terrains de sport et qui commu­niquent les uns avec les autres. Ainsi, si l’un tombe en panne, les autres forages prennent le relais. L’eau ne manque pas, mais selon M. Boucan, « elle doit être utilisée à bon escient ». L’eau pompée dans la nappe sert aussi à abreuver les équidés dans les boxes.

Nous remontons dans le 4x4 et nous dirigeons vers une autre carrière, plus petite, que M. Boucan souhaite nous montrer. Nous longeons un très beau bâtiment en brique rouge qui abrite l’an­cienne bergerie du châ­teau, puis arrivons à la carrière. Elle est un peu plus petite que la pre­mière et est arrosée avec 10 canons Rain Bird 3300, un ancien modèle. Juste derrière, une plus petite carrière est arrosée avec 4 canons de même mo­dèle. Nous nous dirigeons ensuite vers le local tech­nique dans lequel se trouve le programmateur, qui permet de piloter l’arrosage des deux carrières. Cette fois-ci, il s’agit d’un program­mateur multi-filaire Rain Bird ESP-LXEM, moins cher que le programmateur à décodeur ESP-LXD, mais largement suffisant pour une petite surface.

 

 

Un manège flambant neuf

 

Dernière étape de notre tour du site, le manège flambant neuf de 4000 m2 à la très haute et spectaculaire structure de bois. Il a été livrée en juillet mais jusqu’à maintenant, M. Boucan ne s’en ai pas servi. Il devrait l’utiliser dans l’hiver et a fait l’acquisition de deux enrouleurs pour l’arroser. M. Lemarié explique ce choix pour l’arrosage : « Nous ne pouvons pas utiliser de canons dans les manèges car d’une part, la surface est trop grande et ne pourrait pas être entiè­rement couverte ; et d’autre part, on risquerait d’arroser le plafond et d’abîmer la structure de bois ». Le site compte au total trois manèges de 4000 m2.

Juste à côté du manège, on aperçoit le château, très beau bâtiment en restauration qui accueillera bientôt un restaurant, des salles de conférence et un hôtel. Un peu surprise par tous ces travaux entrepris sur le site, j’interroge M. Boucan sur leur financement. Il répond : « Nous sommes entièrement financés par nos fonds propres, à savoir le montant des cotisations à la fédération, ainsi que par les concours et divers manifestations que nous organisons. Nous sommes centre de profit ».

 

Des équipements géants :
• 3 manèges de 4 000 m2  • 10 carrières modulables de saut d'obstacles  • 1 spring-garden  • 1 cross national  • 5 rectangles de dressage  • 9 terrains de horse-ball • 2 terrains de polo  • 1 rond d'Havrincourt • 1 rond de longe • 1 piste de galop  • 1 marathon d'attelage  • 520 boxes permanents  • 8 parkings VL,camions et vans  • 3 restaurants de 300 personnes • 15 salles de réunion modulables et équipées  • des locaux techniques équipés • 2 bâtiments administratifs de plus de 5 000 m2 • 85 chambres • 3 blocs sanitaires.