Le rendement moyen pour la récolte de maïs grain est évalué à 103 quintaux par hectare, selon les estimations d’Arvalis-Institut du végétal. C’est un bon résultat, très bon même, en hausse de 15 % par rapport à l’année dernière.
Les précipitations ont été globalement déficitaires mais la pluie est arrivée à des moments-clés, ce qui a permis de constituer un bon rendement, y compris dans les parcelles non irriguées. « Le progrès génétique est un facteur important » explique Gilles Espagnol, en charge du maïs à Arvalis – Institut du végétal. La filière a réalisé d’importants efforts de sélection vis-à-vis de la tolérance au stress hydrique.
De tels résultats devraient ravir les producteurs de maïs, mais ceux-ci font face à des prix « sous pression », explique l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM). La récolte a battu des records en Amérique du Sud, ce qui engendre de fortes disponibilités à l’export. Aux États-Unis, les rendements sont aussi au rendez-vous. En conséquence, sur le marché mondial, la concurrence est exacerbée.
« La baisse des prix vient absorber la hausse de rendement que nous observons, quasi totalement », conclut Matthieu Çaldumbide. Celui-ci table sur une augmentation du chiffre d’affaires moyen de l’ordre de 5 %, sous réserve d’un maintien des prix.
Les producteurs de maïs sont ainsi « pour la quatrième année dans une situation économique difficile », insiste Anne-Claire Vial. Cette année 2017 se résume ainsi par « des quintaux sans les prix ».