Après le Brexit, l’État britannique prendra en charge pendant plusieurs années le versement des subventions aux agriculteurs jusqu'ici payées par l'UE jusqu'à la mise en place d'un nouveau système national, a assuré jeudi le ministre de l'Agriculture. Les agriculteurs britanniques reçoivent chaque année près de 3 milliards de livres (3,34 milliards d'euros) au titre de la politique agricole commune (PAC), selon les chiffres du NFU, le Syndicat National des Agriculteurs. Cette somme est répartie principalement en fonction de la surface des terres cultivées par chaque exploitant. Le ministre Michael Gove a critiqué la PAC, jugeant son fonctionnement « injuste, inefficace et conduisant à des effets pervers », lors d'un discours à Oxford. Il a néanmoins garanti le maintien du versement de subventions par l'Etat britannique « pendant un certain nombre d'années », afin de « laisser le temps aux agriculteurs de changer de modèle économique, de les aider à faire les investissements nécessaires et de préparer l'avenir ». Le Royaume-Uni ne recevra plus les aides de la PAC à partir de son retrait de l'Union Européenne, prévu en mars 2019. Londres souhaite établir une période de transition dont les termes doivent être négociés avec Bruxelles.
Photo