Changement climatique. L’adaptation passe par de nouvelles variétés et l’optimisation de l’irrigation

L'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) a produit un rapport portant sur les effets du changement climatique appliqués au secteur agricole, publié sur son site le 22 décembre 2014. 
Ce document fait le bilan des effets du chan­gement climatique constatés actuellement, qu'ils soient positifs ou négatifs. 
Les rendements du maïs, riz et blé devraient dimi­nuer respective­ment de 10 %, 7 % et 6 % à l'hori­zon de 2050, indique l'OCDE, entraî­nant une aug­mentation des prix de ses matières premiè­res de 30 % dans le cas du scénario le plus extrême. 
Le document propose également deux pistes à étudier pour atténuer l'effet de ces change­ments sur les rendements et les prix des produc­tions agricoles. La première concerne la recherche et le développe­ment de variétés adaptées aux nou­veaux climats et la seconde des systèmes d'irrigation pour optimiser l'utilisation de l'eau. 
À titre d'exemple, l'étude indique qu'utiliser des variétés de maïs et de blé résistantes à la séche­resse et aux fortes chaleurs aurait pour effet de diminuer les prix mondiaux de ces deux céréales de 4 % et 2 %. 
Concernant l'irrigation, les auteurs de l'étude pro­­po­sent d'utiliser des techniques d'irriga­tion sous pression et de goutte-à-goutte afin de dimi­nuer la demande en eau de l'agricul­ture tout en augmentant son efficacité. 
L'utilisation de tels systèmes devrait permet­tre de diminuer entre 1,5 % et 3 % le prix du maïs, du riz, des pommes de terre ou encore des légumes. 
Pour ces deux applications concrètes d'adap­ta­tion au changement climatique, le coût devrait se situer entre 16 et 20 milliards de dollars pour les pays de l'OCDE. 
À l'horizon de 2050, la majorité de ces investis­sements devrait être pris par le secteur privé qui se place de plus en plus sur la recherche agricole.

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