Les vendanges mondiales au plus bas depuis 20 ans

259 millions d'hectolitres de vin ont été produits en 2016, soit un recul de 5 % sur un an. Principale raison de cette baisse : la météo.

La production mondiale de vin s'inscrit parmi les plus faibles depuis vingt ans. Selon l'Organisation internationale du vin et de la vigne (OIV) les 7,5 millions d'hectares de vignes plantés sur la planète auront produit cette année 259 millions d'hectolitres (Mhl) de vin. Cela représente un recul de 5 % sur un an.

Principale raison de cette baisse: la météo. «Le phénomène climatique El Niño semble de retour en Amérique latine, où la production a été affectée par des conditions climatiques assez exceptionnelles, avec beaucoup de pluie», remarque Jean-Marie Aurand, directeur général de l'OIV.

La production en Argentine, connue du grand public pour ses malbecs, chute de 35%, à 8,8 Mhl. Ces mauvais résultats rétrogradent l'ex-5e producteur mondial au 9e rang.

La production en Argentine, connue du grand public pour ses malbecs, chute de 35 %, à 8,8 Mhl. Ces mauvais résultats rétrogradent l'ex-5e producteur mondial au 9e rang. Les volumes chiliens dégringolent de 21 %, à 10,1 Mhl, et le Brésil réduit de moitié sa production, à 1,4 million. La France n'a pas été épargnée par la météo: un printemps pluvieux et peu ensoleillé, du gel tardif, sans oublier des épisodes de grêle très violents. Les vendanges y ont été les plus faibles depuis trente ans.

Avec 41,9 Mhl (- 12 % par rapport à 2015), le pays de Rabelais se classe au 2e rang du globe en termes de volumes, mais sur la première marche en ce qui concerne la valorisation des vins. L'Italie a profité de cette contre-performance tricolore pour se maintenir, comme en 2015, au premier rang mondial, avec 48,8 Mhl. L'Espagne reste sur la 3e marche (37,8 Mhl).

Côté demande, l'OIV constate un arrêt de la baisse de la consommation, autour de 239,7 et 249,6 Mhl. «Les pays historiquement producteurs et consommateurs voient leur consommation baisser, mais beaucoup qui n'étaient pas consommateurs se mettent au vin», explique Jean-Marie Aurand