L’agriculture devient une priorité pour le Sénégal

 

L’épuisement des sols et plusieurs décennies de désintérêt de la part des gouvernements et des organisations internationales ont aggravé la pauvreté des cultivateurs africains. Très loin de l’autosuffisance alimentaire, l’Afrique reste fortement dépendante des exportations. La crise alimentaire mondiale marquée début 2008 par l’explosion des prix des denrées agricoles a été dramatique pour les pays africains. Dès lors, l’agriculture est redevenue une priorité pour le continent. Au même titre que l’Asie dans les années 70 et 80, l’Afrique doit faire sa révolution verte, afin de renforcer sa sécurité alimentaire et de soutenir sa croissance économique. C’est ainsi que le projet Biosoy a été lancé.

Diélaly. Cette localité ne dit pas grand-chose à de nombreux Sénégalais. Rallier cette localité nichée au cœur du Walo, n'est pas chose aisée. À hauteur du village de Keur Momar Sarr, il faut emprunter une piste sablonneuse pour se rendre dans ce  village, situé au sud du Lac de Guiers, dans la commune de Syer. Arrivé à Diélaly, il faut parcourir, à nouveau, 25 kilomètres pour être sur les terres du projet Biosoy. Le trajet a été long et difficile et les complaintes ne manquent pas. Sur place, le Projet Biosoy prend forme. Le site de 1 000 hectares qui était il y a encore peu de temps une forêt touffue, a cédé la place à un projet agricole. La phase de labour est achevée. Le pivot tourne à un rythme normal avec la méthode tourniquet. Il arrose 50 hectares sur les 300 déjà labourés pour la première phase du projet.

Le projet consiste en la mise en culture de 1 000 hectares de terres agricoles pour la production de cultures bio destinées à l'exportation et de semences d'arachide certifiées pour les agriculteurs sénégalais. Le projet permettra de créer, dans un premier temps, 200 emplois directs et facilitera la mise à disposition de biomasse pour le bétail. Il aura une contribution significative au PIB du pays et participera à l'amélioration de la balance commerciale à travers les exportations.

Le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, accompagné d'une forte délégation constituée des ministres Aly Ngouille Ndiaye, Aminata Mbengue Ndiaye, Moustapha Diop, du gouverneur de Louga ainsi que d'autres personnalités du pays explique que ce projet « si important indique la voie pour un Sénégal émergent à travers le secteur agricole porté par une collectivité locale en partenariat avec ses partenaires ». Il a salué le travail qui a abouti à la concrétisation de ce projet. « Ce que nous avons vu à Syer, c'est l'agriculture de demain conçue par le président de la République à travers le Plan Sénégal émergent  (Pse), notamment son volet agricole le Pracas », a-t-il déclaré. Ces 1 000 hectares développés en trois phases dont la première lancée hier vont, selon lui, générer plus de 100 emplois dans l'immédiat. Il est aussi d'avis que cet investissement réduira le déficit de la balance commerciale du pays parce qu'on y cultivera du maïs destiné aux industriels sénégalais et des produits à grande valeur ajoutée tels que la pomme de terre. « C'est bien », dit-il, « d'exporter la pomme de terre, c'est encore mieux de faire des sips orientés vers les marchés internationaux. Nous voulons capter le maximum de valeur ajoutée dans notre pays », a-t-il ajouté. Il a indiqué que ce projet a été mis en place en synergie avec le secteur de l'élevage. Des produits bio y seront cultivés et certains sous-produits seront destinés à l'élevage.

Pour le Premier ministre, « c'est cette voie indiquée par le chef de l'État, à savoir faire cohabiter les petites exploitations familiales avec de grands investissements, en relation avec les collectivités territoriales. Ce qui signifie l'émergence du Sénégal de demain, de la création de la valeur ajoutée, de la création d'emplois pour notre jeunesse ».

 

1 700 tonnes d'oignons et 1 200 tonnes de pommes de terre attendues

Le maire de Syer, Sidy Kâ, voit, dans ce projet, la marche du Plan Sénégal émergent, car il vise à soulager les populations de la pauvreté et à créer des emplois pour les jeunes. Il estime qu'il va également réduire les cas de vol de bétail notés dans la zone. « En trouvant du travail avec ce projet », a-t-il dit, « les jeunes ne vont plus s'adonner à des activités illicites ». Le maire a également plaidé pour la réalisation de la route Keur Momar Sarr-Diélaly-Mbar Toubab-Syer et l'électrification des villages de la commune notamment du chef-lieu de la commune Syer ainsi que la construction des postes de santé.

Le président du conseil d'administration de Biosoy, Dr Abdourahmane Kane, a affirmé que les promoteurs « n'ont aucun droit à l'échec » eu égard à la confiance placée en eux par les autorités sénégalaises. Il a rappelé le processus ayant abouti au lancement du projet, avant de se féliciter de l'adhésion des populations. Pour l'horticulture, Dr Kane a indiqué que 1 500 à 1 700 tonnes d'oignons et 1 200 tonnes de pomme de terre sont attendues lors de la première phase. L’objectif, à travers cette initiative, est de faire, selon lui, du Sénégal une vitrine de la culture bio.

Le directeur général du Fonsis, Ibrahima Kane s'est réjoui de ce modèle de partenariat et d’investissement dans un secteur prioritaire du Plan Sénégal émergent. « L'agriculture doit être une opportunité apportant une prospérité durable au monde rural », a-t-il déclaré. Selon lui, le projet Biosoy a pour ambition de positionner le Sénégal comme un champion d'une agriculture reconnue pour ses vecteurs et sa croissance à deux chiffres sur les marchés d'exportation tout en participant à la production de semences pour le pays. À cela s'ajoutent les gains significatifs en termes d'emplois, de revenus et de supports à l'élevage.

Un hommage appuyé a été rendu à Xavier Beulin, président du groupe Avril, décédé il y a quelques jours.

 

 

 

 

Diélaly. Cette localité ne dit pas grand-chose à de nombreux Sénégalais. Rallier cette localité nichée au cœur du Walo, n'est pas chose aisée. À hauteur du village de Keur Momar Sarr, il faut emprunter une piste sablonneuse pour se rendre dans ce  village, situé au sud du Lac de Guiers, dans la commune de Syer. Arrivé à Diélaly, il faut parcourir, à nouveau, 25 kilomètres pour être sur les terres du projet Biosoy. Le trajet a été long et difficile et les complaintes ne manquent pas. Sur place, le Projet Biosoy prend forme. Le site de 1 000 hectares qui était il y a encore peu de temps une forêt touffue, a cédé la place à un projet agricole. La phase de labour est achevée. Le pivot tourne à un rythme normal avec la méthode tourniquet. Il arrose 50 hectares sur les 300 déjà labourés pour la première phase du projet.

Le projet consiste en la mise en culture de 1 000 hectares de terres agricoles pour la production de cultures bio destinées à l'exportation et de semences d'arachide certifiées pour les agriculteurs sénégalais. Le projet permettra de créer, dans un premier temps, 200 emplois directs et facilitera la mise à disposition de biomasse pour le bétail. Il aura une contribution significative au PIB du pays et participera à l'amélioration de la balance commerciale à travers les exportations.

Le Premier ministre, Mohammad Boun Abdallah Dionne, accompagné d'une forte délégation constituée des ministres Aly Ngouille Ndiaye, Aminata Mbengue Ndiaye, Moustapha Diop, du gouverneur de Louga ainsi que d'autres personnalités du pays explique que ce projet « si important indique la voie pour un Sénégal émergent à travers le secteur agricole porté par une collectivité locale en partenariat avec ses partenaires ». Il a salué le travail qui a abouti à la concrétisation de ce projet. « Ce que nous avons vu à Syer, c'est l'agriculture de demain conçue par le président de la République à travers le Plan Sénégal émergent  (Pse), notamment son volet agricole le Pracas », a-t-il déclaré. Ces 1 000 hectares développés en trois phases dont la première lancée hier vont, selon lui, générer plus de 100 emplois dans l'immédiat. Il est aussi d'avis que cet investissement réduira le déficit de la balance commerciale du pays parce qu'on y cultivera du maïs destiné aux industriels sénégalais et des produits à grande valeur ajoutée tels que la pomme de terre. « C'est bien », dit-il, « d'exporter la pomme de terre, c'est encore mieux de faire des sips orientés vers les marchés internationaux. Nous voulons capter le maximum de valeur ajoutée dans notre pays », a-t-il ajouté. Il a indiqué que ce projet a été mis en place en synergie avec le secteur de l'élevage. Des produits bio y seront cultivés et certains sous-produits seront destinés à l'élevage.

Pour le Premier ministre, « c'est cette voie indiquée par le chef de l'État, à savoir faire cohabiter les petites exploitations familiales avec de grands investissements, en relation avec les collectivités territoriales. Ce qui signifie l'émergence du Sénégal de demain, de la création de la valeur ajoutée, de la création d'emplois pour notre jeunesse ».

 

1 700 tonnes d'oignons et 1 200 tonnes de pommes de terre attendues

Le maire de Syer, Sidy Kâ, voit, dans ce projet, la marche du Plan Sénégal émergent, car il vise à soulager les populations de la pauvreté et à créer des emplois pour les jeunes. Il estime qu'il va également réduire les cas de vol de bétail notés dans la zone. « En trouvant du travail avec ce projet », a-t-il dit, « les jeunes ne vont plus s'adonner à des activités illicites ». Le maire a également plaidé pour la réalisation de la route Keur Momar Sarr-Diélaly-Mbar Toubab-Syer et l'électrification des villages de la commune notamment du chef-lieu de la commune Syer ainsi que la construction des postes de santé.

Le président du conseil d'administration de Biosoy, Dr Abdourahmane Kane, a affirmé que les promoteurs « n'ont aucun droit à l'échec » eu égard à la confiance placée en eux par les autorités sénégalaises. Il a rappelé le processus ayant abouti au lancement du projet, avant de se féliciter de l'adhésion des populations. Pour l'horticulture, Dr Kane a indiqué que 1 500 à 1 700 tonnes d'oignons et 1 200 tonnes de pomme de terre sont attendues lors de la première phase. L’objectif, à travers cette initiative, est de faire, selon lui, du Sénégal une vitrine de la culture bio.

Le directeur général du Fonsis, Ibrahima Kane s'est réjoui de ce modèle de partenariat et d’investissement dans un secteur prioritaire du Plan Sénégal émergent. « L'agriculture doit être une opportunité apportant une prospérité durable au monde rural », a-t-il déclaré. Selon lui, le projet Biosoy a pour ambition de positionner le Sénégal comme un champion d'une agriculture reconnue pour ses vecteurs et sa croissance à deux chiffres sur les marchés d'exportation tout en participant à la production de semences pour le pays. À cela s'ajoutent les gains significatifs en termes d'emplois, de revenus et de supports à l'élevage.

Un hommage appuyé a été rendu à Xavier Beulin, président du groupe Avril, décédé il y a quelques jours.